Le nouveau plan de développement 2023-2025, dont les axes et les objectifs ont été dévoilés la semaine dernière, n’est pas une solution miracle aux dysfonctionnements et défaillances relevés du précédent plan, mais une proposition pour un nouveau chemin de développement, un appel général à la mobilisation et au travail pour construire ensemble la Tunisie telle que nous la souhaitons tous. Sa réussite exige une nouvelle forme d’organisation collective permettant à tous les Tunisiens de travailler ensemble pour les mêmes objectifs et de vivre dignement.Les dernières années ont révélé l’incapacité de notre modèle de développement à satisfaire les besoins croissants de la population, à réduire les inégalités sociales et les disparités régionales. C’est la raison pour laquelle l’exécutif a veillé à sa réévaluation et à sa réactualisation, appelant toutes les parties prenantes à reconsidérer ce modèle de développement, lui insuffler un nouveau dynamisme pour le mettre en phase avec les évolutions que connaît le pays. Ce nouveau plan demeure l’ultime espoir pour opérer un changement radical. Le gouvernement a œuvré pour présenter un projet qui esquisse aussi bien les enjeux que les priorités afin d’atteindre le changement escompté à l’horizon 2035. Un nouveau modèle par les Tunisiens et pour les Tunisiens, conçu dans le cadre d’une vision stratégique, impliquant toutes les compétences et l’expertise tunisienne.Les axes de transformation sur lesquels repose le plan concernent la transformation structurelle de l’économie. Il s’agit de diversifier l’économie nationale et assurer sa transformation structurelle en une économie productive, créatrice de richesse et d’emplois de qualité. Le ministre de l’Economie et de la Planification, Samir Saïed, indique que pour ce plan de développement, l’orientation est sociale par excellence. Il a, en effet, noté que ses différents axes ont été élaborés de manière à consolider le volet social de l’Etat en boostant l’investissement public et en accélérant le partenariat public-privé. Le renforcement du capital humain représente également un de ses piliers majeurs.
Les contours de ce nouveau modèle définissent une ambition nationale, incarnent une manière rénovée de concevoir le développement, une manière plus participative qui associe tous les acteurs et démontre qu’un débat franc et responsable sur l’avenir du pays est possible avec les citoyens et les acteurs du développement et qu’il peut déboucher sur des propositions constructives et adaptées aux réalités du terrain.L’état des lieux, les conclusions du diagnostic et les fortes attentes des citoyens, dans un contexte national et international traversé par des mutations profondes, mettent clairement en relief la nécessité et l’urgence d’accélérer la transition vers un nouveau modèle de développement.Le chemin de développement actuel du pays n’est plus à la hauteur des aspirations des Tunisiens et s’avère inadéquat pour relever les défis à venir. Le statu quo contribue à alimenter une spirale de défiance, qui limite les perspectives de création de valeur, et suscite des risques élevés pour la stabilité économique et sociale du pays si elle venait à perdurer.
Des défis en termes de croissance économique, de redistribution équitable des richesses, d’amélioration des conditions de vie des citoyens… C’est en cela que se justifie le nouveau plan de développement, qui doit imprimer une autre trajectoire à l’économie nationale pour les prochaines années.
